Le Prieuré de Cassan est un monument majeur de l’Occitanie.
Il appartient avant tout à la Région et aux Languedociens en tant que patrimoine historique classé depuis 1953.
Les premières constructions sur ce site furent celles d’une petite église Romane dédiée à la Vierge Marie et cela dès le milieu du premier millénaire.
En 1066…
Cinq chanoines venus du chapitre cathédral de Béziers et vivant sous
les règles de Saint-Augustin rejoignirent l’église de Cassan.
Un prieuré indépendant y fut alors fondé grâce à la donation que fit la famille de Guillem Alquier. Guiraud entré au prieuré à l’âge de 15 ans, fut élu prieur en 1106 et c’est lui qui développa et fit rayonner le site.
De nombreuses reliques furent offertes au prieuré, en lien direct avec le Christ et plus encore Ste Marthe.
« Si l’église Notre-Dame de Cassan est dédiée à la Vierge Marie, l’histoire de Cassan est étroitement liée à celle de Sainte Marthe. »
En effet Marthe « la bienfaitrice » aurait écrit un Évangile.
L’original de l’Évangile et sa 2ème copie aurait été retrouvés à Cassan sous un Baptistère de l’ancienne chapelle primitive.
Si la véracité de ces informations est difficile à prouver, Cassan a marqué l’endroit où ce trésor aurait été trouvé par une pierre gravée.
Cet Évangile a une place particulière car, traduit en 1891, il aurait remis en question certains faits relatifs à Jésus lui-même.
Marthe et la Tarasque XVIIIe siècle
« L’auteur Thao Tenet dans son roman
Le secret de Marthe
le raconte de façon exceptionnelle. »
Le corps de Marthe repose à Tarascon dans la collégiale construite pour elle ; son bras et sa main gauche ont été offerts en relique à Cassan. Aujourd’hui, on peut voir ces reliques pieusement conservées dans l’église Saint Laurent de Roujan, dans le tabernacle ajouré surmonté d’une statue de marbre blanc de Sainte Marthe avec à ses pieds la tarasque terrassée, sculptée en marbre noir.
Cassan a été préservé jusqu’au début du XIVe siècle.
80 chanoines y étaient présents. L’abbaye fut ensuite lourdement impactée, peste, famine, pillage, guerre…
Pieter Brueghel l’Ancien, « Le triomphe de la mort », 1562. Musée du Prado, Madrid.
Les croyances religieuses de cette époque interprétaient la pandémie comme une colère divine.
Certains seigneurs durent fuir leur domaine, dont le seigneur Pierre-Raymond de Fouzilhon qui disparut en 1350, dans des circonstances mystérieuses…
Les lieux saints comme celui-ci ont été submergés par un peuple terrorisé.
Sur 80 chanoines, Cassan n’en comptait plus que 40 à la fin du siècle et seulement 7 ou 8, 200 ans plus tard.
« Les reliques avaient une importance majeure… Elles avaient le pouvoir d’alléger les âmes du poids de leurs péchés… »
À partir de l’an mille, posséder de telles reliques était une valeur inestimable et plus encore au XIVe siècle…
Auparavant le prieuré médiéval avait été rasé puis rebâti dans le style mondain du XVIIIème siècle pour ensuite être remanié et trouver l’apparence du Château-Abbaye de Cassan tel qu’il se présente aujourd’hui.
Une partie de ces informations proviennent du Guide de visite du Château de Cassan, disponible dans les pages de leur site internet CHATEAU-CASSAN.COM
Merci à l’équipe de Cassan pour son aide précieuse dans nos recherches historiques.
Merci à Thao Tenet pour son ouvrage et ses conseils.