Un soir de 1350…
Frère François ne peut que le constater. L’abbaye n’a pas réussi à donner refuge à tous face à un déclin social fortement impacté par la peste. Ce soir-là, on entend la détresse d’un peuple terrorisé car condamné à une mort sans absolution. Des pillards se sont mêlés aux demandeurs d’asile. François a bien conscience de la convoitise que les reliques de Sainte Marthe conservées dans l’Abbaye peuvent provoquer en ces temps de discorde.
La rumeur d’un Evangile écrit par Sainte Marthe ne fait qu’accroître le risque d’une éventuelle conspiration. Certains nobles payeraient cher pour assouvir leur besoin de rédemption… Les portes ne tiendront pas éternellement. La pénitence et l’absolution suffiront-elles face à la convoitise de ces âmes brisées ?
Rien n’est si sûr, peut être un miracle…
« Si nous ne pouvons enterrer nos morts décemment, alors au nom de Saint-Augustin nous devons faire oeuvre charitable. Qu’ils soient religieux, pèlerins, pauvres ou malades, ouvrons nos portes afin d’alléger leur âme du poids de leurs péchés. »
Frère Berno